Demain, une grande C.C.I. de l’Estuaire pourrait regrouper les trois Chambres de Commerce du Pays d’Auge, du Havre et de Fécamp-Bolbec. Le projet mobilise actuellement les trois C.C.I.concernées. Le 24 février dernier, une conférence-débat, au CID de Deauville, a permis d’en rappeler les enjeux et de mesurer l’adhésion de nombreux acteurs locaux à la démarche.

Elus, techniciens du développement local, chefs d’entreprise… Ils étaient 400, ce soirlà, réunis au CID de Deauville, pour écouter et aussi s’exprimer. Une mobilisation à la hauteur de l’enjeu. Les C.C.I. du Pays d’Auge et du Havre, rejointes par celle de Fécamp-Bolbec, réfléchissent depuis plusieurs mois à une fusion qui aboutirait à la création d’une grande C.C.I. de l’Estuaire.

Pourquoi ? Dans quel contexte ? La réunion publique organisée par la C.C.I. du Pays d’Auge avait pour but d’éclairer sur ces questions, en même temps qu’elle permettait à différents intervenants de s’exprimer. A commencer par le maire de Deauville, Philippe Augier, dont l’intervention prenait d’entrée le ton du plaidoyer : « on ne peut pas se contenter de coller à une réalité administrative, il nous faut une organisation qui colle à la réalité d’un territoire. » La cohérence d’un territoire Ce territoire, c’est l’Estuaire de la Seine, espace économique bien réel et cohérent depuis l’arrivée du Pont de Normandie. « Ce que nous voulons faire en créant une C.C.I. de l’Estuaire, c’est simplement se structurer sur quelque chose qui existe déjà », remarque Vianney de Chalus, Président de la C.C.I. du Havre. Repas d’affaires à Honfleur pour les patrons Havrais. Prospection en Haute-Normandie pour ceux du Pays d’Auge…

Pour les entreprises, ce territoire est déjà une réalité, « parce que le Pont a drainé des projets et donné l’envie de travailler ensemble ». Dans cet espace où les opportunités de développement se multiplient, il faut donc calquer une structure consulaire « à la taille de nos interlocuteurs», complète Bertrand Duboys-Fresney, Président de la C.C.I. de Fécamp-Bolbec. Plus forts et toujours proches Derrière cette volonté de se rassembler, les trois C.C.I. expriment aussi deux ambitions fortes. D’abord réaliser des économies d’échelle et gagner en efficacité en proposant des services communs à l’ensemble du territoire. C’est notamment le cas sur les problématiques de formation et de tourisme. Jacques Belin, Directeur du CID et Président Régional des Offices de Tourisme, a en tête des idées : « un rapprochement entre China Europa, au Havre, et le festival du film asiatique de Deauville ; ou encore un parcours touristique reliant les deux rives sur la thématique des impressionnistes… » Dans le domaine de la formation, où les C.C.I. s’impliquent beaucoup, une fusion permettrait, « d’être mieux armé face à la concurrence et de gagner en qualité », affirme Bertrand Duboys-Fresney. L’autre défi de la fusion sera de maintenir une proximité avec le tissu économique local. « Pas question de lâcher nos entreprises, rassure Christian Fougeray. Nous voulons être plus forts, mais rester proches, du terrain. A Lisieux, nous avons réhabilité nos locaux et allons même les agrandir, pour améliorer notre accueil. Mais en fusionnant, nous serons à même d’apporter un meilleur service. Par exemple, la C.C.I. havraise est plus performante que nous sur l’export, mais notre savoir-faire est reconnu dans le domaine du tourisme. Autant de nouveaux services qui profiteront aux ressortissants. » Vianney de Chalus résume ainsi : « Avec autant d’argent,
nous ferons plus pour les entreprises. »

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Les atouts d'une seule C.C.I. pour l'Estuaire de la Seine

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